« Je suis une enfant des années 70. Imprégnée, habitée,
convaincue, réchauffée par la ferveur incandescente de ces années
passionnantes.
A l’âge de cinq ans, un jour, j’entends de la musique. Une voix s’élève.
L’enfant que je suis s’immobilise, écoute, un sentiment inconnu l’envahit, la
submerge.
La voix est celle de Joan Baez.
La première chanson que je chanterai est Kumbaya. J’ai 6 ans.
Je passe mon enfance à essayer de comprendre quelques accords de guitare et à apprendre, seule, et sans jamais de professeur, les secrets du chant et de la musique.
Adolescente, je monte sur ma première scène, à Amiens, en Picardie, en première partie de l’artiste Talila.
C’est le début d’un long chemin semé de moments de bonheur, une vie à chanter et à exprimer ce que je ressens profondément.
Cinquante ans après, la voix de Joan Baez résonne toujours en moi comme un mélange de sagesse et de compréhension du monde. La pertinence de ses engagements et ses qualités humaines font que cette femme me touche jusqu’à me réconcilier instinctivement avec les choses difficiles à accepter. J’y puise des réponses, une forme de spiritualité. Cela élève et donne de la force.
Le Folk Song est sans doute la musique dans laquelle je me reconnais le plus.
J’aime ses textes qui décrivent souvent des paysages, des routes, la dureté de la vie d’ouvrier, ses chansons souvent d’inspiration contestataire, et poétiques.
Lors de mes concerts, je chante avec une passion jamais émoussée, ces chansons emplies de ferveur, nées de cette formidable époque des années 70 : Bob Dylan, Joan Baez, Simon and Garfunkel, Léonard Cohen, Graeme Allwright, Cat Stevens, Woody Guthrie, Pete Seeger etc.. »